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Le caracal est un chat majestueux et rapide, reconnaissable à ses oreilles ornées de pinceaux caractéristiques. Les caracals étaient principalement admirés dans la nature ou dans les zoos. Cependant, une grande popularité est venue grâce à une série de mèmes sur Gregory, un caracal originaire de Russie. Le gardien de Gregory montrait le quotidien et les aventures avec le caracal d’une manière originale et amusante, ce qui a valu à ce chat des millions de fans et lancé la mode du Big Floppa – une série de jouets et d’attractions autour des caracals.
Le caracal fait partie des petits félins sauvages. Il se distingue de ses grands cousins notamment par son comportement. Il ne rugit pas, attache une grande importance à l’hygiène et à l’entretien de son pelage, et mange en position assise. Est-ce que ces similitudes avec les chats domestiques signifient que l’on peut garder un caracal chez soi ?
Le caracal est un félin au corps allongé avec une musculature bien visible. Un caracal adulte atteint une hauteur au garrot de 50 cm, une longueur corporelle de 60 à 100 cm et un poids de 9 à 28 kg. Le dimorphisme sexuel est marqué chez les caracals : les femelles peuvent être deux fois plus légères et plus petites que les mâles. Cependant, quel que soit le sexe, les caracals ont une longue queue pouvant atteindre 30 cm.
Les oreilles du caracal sont particulièrement reconnaissables, ornées de longs pinceaux noirs à leurs extrémités. Ceux-ci commencent à la base de l’oreille sous forme de poils plus longs et s’étendent jusqu’à la pointe. L’arrière et les bords des oreilles sont noirs chez cette espèce. Les yeux sont grands, généralement de couleur jaune, dorée ou brune, et toujours en forme d’amande. Le caracal a des coussinets vibrissaires très marqués, accentués par des lignes noires courant des lèvres jusqu’aux pommettes. Les vibrisses elles-mêmes sont longues et robustes. Le nez est grand, légèrement rosé. Le front est orné de deux ou trois lignes noires verticales rappelant la lettre M, similaires à celles présentes chez les chats bleus russes.
Les caracals sont très musclés. Leurs longues pattes et leur large cage thoracique leur confèrent une grande endurance physique.
Leur pelage est dense, épais, doux et légèrement duveteux. Ce pelage remplit une fonction thermorégulatrice et protège l’animal de l’humidité. La robe typique est brun foncé, brun ocre ou isabelle. Les poils de couverture sont généralement plus foncés que le sous-poil.
Les premières mentions du caracal datent de 1776, mais cette espèce était déjà vénérée dans l’Égypte ancienne. Il était alors si apprécié que ses représentations figuraient sur des sculptures et peintures. L’environnement naturel du caracal comprend les steppes, savanes et déserts. Ces chats viennent d’Afrique, où ils sont encore aujourd’hui les plus fréquemment observés. Les caracals préfèrent les vastes territoires au climat sec, où ils sont présents en nombre important. Dans certaines régions, leur population a tellement augmenté qu’ils sont désormais considérés comme nuisibles.
Le caracal compte huit sous-espèces. L’une d’entre elles est considérée comme menacée – le caracal turkmène.
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Les caracals sont naturellement des félins sauvages, mais depuis l’Antiquité, leur intelligence, leur curiosité et leur capacité d’adaptation ont été reconnues, ce qui a conduit à de nombreuses tentatives de domestication. Ces tentatives n’ont pas été aussi fructueuses que pour les chats nubiens – ancêtres des chats domestiques. Les caracals ont pu être apprivoisés au point de s’approcher des habitations humaines, mais ces dernières années, les lignées d’élevage ont été suffisamment développées pour permettre à ces animaux de s’adapter à la vie sous un même toit que les humains.
Les caracals, tout comme les chats domestiques ou les chats sauvages européens, ont appris à communiquer par miaulements et langage corporel – en particulier par le mouvement des oreilles et des vibrisses. Si vous envisagez d’adopter un caracal, il est indispensable d’apprendre à lire les signaux qu’il émet pour pouvoir réagir à temps et lui laisser de l’espace si nécessaire.
Si vous décidez d’accueillir un caracal chez vous, il est nécessaire d’adapter toute la maison ou de délimiter une grande zone spécialement conçue pour lui. Il faut sécuriser tous les équipements potentiellement dangereux, ainsi que les aliments et les endroits dans lesquels le caracal pourrait se cacher. Il est important de protéger les placards, câbles, prises électriques, denrées alimentaires, petits objets, ainsi que les meubles – en particulier les canapés et les fauteuils – à l’aide de griffoirs verticaux ou d’angle fixables. Il est indispensable de construire une volière pour le caracal, qui peut s’inspirer des volières pour chats, mais elle devra être plus grande et plus spacieuse. Il est recommandé d’y ajouter des zones d’escalade, des pierres, des branches ou encore un bassin d’eau.
Il faut garder à l’esprit que les caracals sont des félins très rapides et capables de bonds impressionnants. Ils peuvent atteindre une vitesse allant jusqu’à 80 km/h. Ils ont besoin de courir et de sauter sur de grandes hauteurs. Il peut être utile de leur proposer de temps en temps un repas en hauteur, par exemple en suspendant de la viande à une corde, afin que le caracal doive sauter pour l’atteindre, comme lors d’une chasse. À l’état sauvage, les caracals élaborent des stratégies de chasse complexes et trouvent spontanément les solutions les plus efficaces. Il est essentiel de stimuler cette intelligence pour éviter que le caracal ne développe des comportements problématiques pour ses gardiens.
Le caracal a besoin de beaucoup de stimulation et d’activité. Il faudra lui fournir des jouets résistants, des griffoirs et des objets à mâcher, de préférence naturels. Le caracal peut être habitué à se promener en laisse, à condition d’utiliser un harnais solide et parfaitement ajusté.
Le caracal peut vivre jusqu’à 20 ans, ce qui représente un engagement sur le long terme. Il est fort probable que vous deviez renoncer à certains de vos désirs pour répondre aux besoins de l’animal. Le caracal n’est pas adapté à un foyer avec des enfants ou d’autres animaux. Il doit être le seul animal du foyer.
Les caracals sont des carnivores stricts qui ont besoin de satisfaire leur instinct de chasse. Grâce à leur grande intelligence, ils développent des techniques de chasse très élaborées et agissent avec précision. Les caracals se nourrissent principalement de proies fraîchement capturées. Leur alimentation repose principalement sur la viande musculaire et les abats de mammifères. Ils préfèrent les jeunes antilopes et autres herbivores, les oiseaux, les rongeurs, voire les singes. Ils apprécient également les poissons, même si, en raison de la difficulté à les attraper, ils les consomment moins fréquemment.
Les caracals consomment aussi des fruits pour varier leur alimentation.
Un caracal issu d’un élevage coûte environ 20 000 à 25 000 euros. En France, certains vendeurs proposent l’importation d’un animal, avec un prix autour de 15 000 à 20 000 euros.
À cela s’ajoutent les frais importants d’aménagement du domicile pour répondre aux besoins de ce prédateur. La volière, la sécurisation des installations, les griffoirs – ce ne sont là qu’une partie des dépenses à prévoir. L’alimentation représente également un poste de dépense significatif. Les frais mensuels moyens liés à l’entretien d’un caracal peuvent atteindre 1 000 à 1 500 euros.
Les élevages de caracals sont rares en France. C’est une activité à la fois risquée et très exigeante. Un éleveur de caracals doit obtenir les autorisations nécessaires et fournir des conditions de vie et d’alimentation adaptées à ces animaux. La majorité des élevages sont situés aux États-Unis, et un grand nombre se trouvent également en Russie. En France, les caracals proposés sont en général importés de l’étranger.
L’éleveur doit détenir un certificat CITES valide et est tenu de déclarer l’acquisition et le décès de l’animal.
Karolina Luszczyk
Photos : Canva.com